Pour autant la dialogique n'a pas fait, ne pouvait pas faire, l'ensemble du travail d'articulation entre les concepts du complexe et les catégories de la logique dialectique matérialiste. Ce travail, initié par Lucien Sève dans l'ouvrage collectif de 1998 et poursuivi par lui dans celui de 2005, n'est pas terminé. Il s'agit d'une entreprise d'envergure, qui devra devenir elle aussi transdisciplinaire. Elle pourrait s'avérer indispensable pour que la dialectique, ainsi actualisée, avec des catégories qui reflètent pleinement les rapports actuels entre l'objectif et le subjectif dans la connaissance, participe en retour à penser la révolution du complexe dans la multiplicité de ses dimensions, ce qui contribuerait à aider au développement de la révolution du complexe, face aux multiples obstacles qui l'entravent.